DORIAN LEVRAY
RENCONTRE – DORIAN LEVRAY
‘Je suis heureux de travailler dans une structure qui me permet d’être très polyvalent.’
Autodidacte, c’est à l’âge de 14 ans que Dorian a commencé à se former aux différents métiers de l’audiovisuel grâce à des tutoriels sur YouTube. Il ne disposait alors que d’un téléphone portable et d’un ordinateur avec 50 gigas de stockage. C’est avec ce maigre équipement qu’il a convaincu sa famille de le soutenir financièrement. N’ayant aucun contact dans l’audiovisuel et ne connaissant que peu de personnes pour l’aider dans ses projets, Dorian s’est alors tourné vers la postproduction, le cinéma d’animation et la 3D, qui lui permettaient de travailler avec des équipes aussi réduites que possible.
À 18 ans, il a réalisé son premier court-métrage entièrement conçu en images de synthèse, en parallèle de ses révisions pour le bac. À son entrée à l’université, Dorian a pu trouver des équipes de tournage et s’intéresser davantage aux créations en live action. C’est durant cette période qu’il a été repéré par l’un de ses enseignants, Romain Polak, le fondateur de l’association Focus Peaking.
Comment est apparu votre passion pour le cinéma ?
Je n’en ai pas la moindre idée, et mes parents non plus. Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que j’avais suivi une initiation au théâtre à l’âge de 6 ans, et que c’est à la suite de celle-ci que j’ai annoncé pour la première fois mon envie de travailler dans le milieu du cinéma. Cette envie a énormément évolué, commençant par le rêve de devenir acteur, puis scénariste, réalisateur, monteur, artiste en effets spéciaux, animateur, infographiste, chef opérateur, ou tout à la fois.
Le défi que je m’étais lancé à l’âge de 17 ans, réaliser un film seul et exercer tous les métiers possibles afin de découvrir lequel me correspondrait le mieux, n’a fait que me perdre encore davantage. J’ai terminé ce film avec simplement l’envie d’en produire un autre dans les mêmes conditions. Ce que j’ai fait. Désormais, je suis heureux de travailler dans une structure qui me permet d’être très polyvalent, tout en étant entouré de personnes talentueuses et motivées.
Quels projets pour l’avenir ?
J’aimerais croiser mes deux passions : celle de la 3D et celle de l’audiovisuel, en expérimentant la production virtuelle et les fonds verts. Pourquoi ne pas mélanger animation et prises de vue réelles ? J’aimerais continuer à apprendre de nouvelles choses et relever des défis à ma portée. Mais j’aimerais aussi sortir de ma zone de confort et participer à de gros tournages pour observer l’écart entre les grosses productions et les productions indépendantes.J’envisage également de poursuivre mes études à la fac. L’apprentissage est, pour moi, une source de joie infinie. J’aimerais aussi transmettre mes connaissances à tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage. Je pense que les ateliers sont un excellent moyen d’y parvenir. C’est pourquoi j’aimerais développer l’atelier “Découverte des effets spéciaux et de la technique du fond vert”, qui avait déjà accompagné le festival Rencontres du cinéma britannique l’été dernier.